Une écriture somptueuse

Nul doute que Kochan, un garçon frêle et chétif, renvoie à Yukio Mishima lui-même. Il a écrit ce livre à 24 ans. Il en a fallu du courage pour laisser tomber le masque et publier ce roman dans le Japon conformiste de l’après-guerre.

Très tôt, Kochan comprend qu’il est différent. Dans la rue, ses yeux se portent sur de jeunes militaires ou des ouvriers, souvent de jeunes hommes bien bâtis. Est-ce cela la perversion ? En 1949 au Japon, probablement.


Kochan va jusqu’à tomber amoureux, mais d’un amour suscité par la beauté de Sonoko qui n’entraîne chez lui aucun désir. Il lui faudra se rendre à l’évidence : embrasser Sonoko n’engendre rien.


Confessions d’un masque se termine de façon abrupte et ne laisse pas le choix : il faut lire d’autres œuvres.


L’écriture est somptueuse, il m’est arrivé de relire des paragraphes pour le plaisir des phrases.


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le 1 mars 2024

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