Je n'ai jamais autant soupiré à la lecture d'un Werber. En fait, à bien y réfléchir, je n'ai jamais autant été agacé à la lecture d'un roman.
Ici, Werber est totalement en roue libre et nous propose un véritable accident industriel.
L'idée de départ aurait pu être bonne si elle ne donnait pas lieu à une histoire totalement grotesque qui ne sert qu'à ressortir tout une floppée de principes déjà lus dans les romans précédents, et enveloppés dans un anthropomorphisme délirant, des incohérences majeures (Werber s'est-il relu ?), et surtout des anecdotes pseudo historiques pompées sur des blogs fumeux sur internet. Il faut vérifier ses sources, monsieur l'écrivain !
- Non, le chat ne voit pas le spectre de couleurs comme nous ! Pourquoi faire sans cesse référence à la couleur des objets ?
- Non, Cambyse 2 n'a pas mis des chats sur ses boucliers pour vaincre les Egyptiens, c'est un canular !
- Non, César n'était pas phobique des chats !
- Non, Newton n'a pas inventé la chatière (canular!)
- Non, Louis XIV n'avait pas horreur des chats ! Non ce n'est pas Louis XV qui a interdit de brûler des chats en 1648 (même pas né !)
- Même sur le dessin animé les Aristochats vous arrivez à dire dzs conneries : O'Malley n'est pas gris !
Etc Etc. Combien de lecteurs vont tomber dans le panneau, croire qu'ils apprennent des choses intéressantes, les ressortir à leurs amis et propager de la merde ?! Vous devez savoir Monsieur Werber que vos lecteurs croient ce que vous leur dites, vous avez une responsabilité. En plus, je me souviens de vos propos dans un autre livre, disant que le danger moderne était la trop grande quantité d'information à disposition et qu'il était crucial de faire le tri. Visiblement vous n'appliquez pas vos principes en diffusant des fakes !
Quant à l'intrigue, elle vole bien bas en suivant le schéma habituel dans les derniers Werber. Un grand combat final raconté n'importe comment, et des pseudo conclusions philosophiques à la fin sur fond de référence au Sixième Sommeil, roman qui avait le mérite d'être un peu plus travaillé.
Une vraie arnaque !