Enquête sous haute tension dans la chaleur de la Sicile

J’ai refermé Falaise noire avec un sentiment de satisfaction. Ce deuxième tome des enquêtes de la commissaire Vanina Guarrasi au cœur de la Sicile m’a laissée sous le charme. Pourtant, je ne connaissais pas cette autrice italienne ni même sa protagoniste, mais je me suis immédiatement laissé embarquer dans cette intrigue aux allures de roman noir classique, savamment construite.

Tout commence en pleine nuit, au large des côtes de Catane. Deux hommes, à bord d’une barque, assistent à une scène étrange : un homme jette une lourde valise dans les rochers depuis les falaises d’Aci Castello. Le lendemain, l’affaire prend une tournure dramatique : une avocate réputée, Lorenza Iannino, disparaît sans laisser de trace. La police retrouve chez elle du sang, un couteau, des traces de lutte… et la valise, vide, mais elle aussi maculée de sang. Voilà une enquête qui débute dans l’opacité, pleine de fausses pistes, de secrets enfouis, et surtout, de silences pesants dans une Sicile où la loi du silence semble toujours bien vivante.

J’ai particulièrement apprécié la complexité de l’intrigue. Chaque indice mène à une nouvelle question, chaque personnage semble cacher quelque chose. Vanina, en proie à ses propres doutes et tiraillée entre ses obligations professionnelles et ses émotions. Elle se montre aussi intuitive qu’entêtée. Autour d’elle gravitent des personnages secondaires attachants, notamment l’ex-commissaire Patanè, dont la sagesse contraste avec l’agitation de l’enquête.

L’ambiance sicilienne est magnifiquement restituée, entre paysages volcaniques, traditions locales et plaisirs culinaires omniprésents. L’écriture est vive, efficace, et le rythme monte crescendo jusqu’à un final que je n’ai pas vu venir.

Un polar dépaysant, riche en suspense, qui confirme la force narrative de Cristina Cassar Scalia. Pas besoin d’avoir lu le premier tome pour savourer celui-ci – mais il donne assurément envie de le découvrir. Bonne lecture

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