Savoureuse lecture qui dès l'entame m'a véritablement ensorcelée et entraînée dans le sillage des mots de cette conteuse canadienne qui avec poésie et imaginaire offre des fragments , des espaces de vie.
Ceux, personnels, intimes d'A.Barbeau-Lavalette et ceux de mère nature et de tous les êtres vivants.
L'évocation de cette nature ancestrale, les arbres, les éponges des océans en ant par les plus petits insectes, m'a bouleversé.
Parce que tout ce vivant contribue à un équilibre nécessaire et est menacé aujourd'hui.
Récit écrit durant la pandémie du covid et du confinement .
L'autrice se réfugie, s'isole avec toute sa famille dans une maison familiale à l'abri de ce méchant virus et se reconnecte à ses racines et au vivant.
De ce séjour imposé est né ce magnifique récit, écrit au jour le jour.
Témoignages de rencontres humaines, d'une prise de conscience de l'universel et de la lenteur.
Une expérience du retrait et d'une reconnexion essentielle.
Ecriture sensuelle sur l'enracinement, sur un regard neuf débarbouillé de la frénésie du monde moderne, celui du progrès qui nous largue un peu ou beaucoup.
J'aimerais conclure par les paroles de la mère de l'auteure :
" Chacun fabrique se beauté ".