Et si tout à coup, nous devenions tous aveugles ? Dans L’Aveuglement, une épidémie de cécité paralyse le pays entier en seulement quelques jours. Les premiers aveugles seront mis en quarantaine, mais bientôt des hordes d’aveugles se retrouvent livrées à elles-mêmes. Plus de gouvernement, plus de transports, plus d’eau ni d’électricité, le pays est plongé dans une blancheur aveuglante.
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Bien que L’Aveuglement soit une histoire allégorique à la portée incroyable, c’est aussi un livre d’horreur avec des scènes difficiles à lire, à la limite de l’insoutenable. Mais ce qu’on qualifie d’horrible, c’est seulement ce qui nous ramène à ce que nous sommes ; nous sommes l’horreur. Saramago met tout autant en scène les conséquences de la cécité qu’un microcosme composé de quelques personnages dans un monde apocalyptique.
La violence, l’intensité, l’intimité que dégage ce texte sont saisissants. L’écriture, qui supprime totalement la ponctuation du dialogue, libère un flot dense, rempli de digressions, qui empêche de reprendre son souffle et de détourner le regard. On est happé, emprisonnés, par ces blocs de textes juxtaposés qui dépeignent une humanité détruite. Pourquoi sont-ils aveugles ? Que refusons-nous de voir chaque jour qui e ? Y a-t-il une espèce animale qui s’est autant auto-détruite que la nôtre ?
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