L'idiot ressemble à ces séries poubelles diffusées en milieu d'après-midi pour faire rêver la ménagère.
Comme dans celles-ci, on suit pléthore de personnages, souvent aisés. Comme dans celles-ci, tous les personnages et leurs histoires se mêlent. Encore comme dans celles-ci, l'histoire évoque des problèmes moraux ou des affaires de famille. Toujours comme avec ces soupes-opéras, la narration s'appuie sur des revirements et révélations, et laisse un point de l'histoire en suspend afin d'éveiller la curiosité sur la suite. Enfin, telle que dans un soap-opéra en perte de vitesse, la fin est un peu bâclée.
Mais celui-ci est traversé par un naïf vaguement christique et surtout porté par l'écriture virtuose du génial Dostoïevski.