Mystérieuse, dérangeante et inattendue, La végétarienne de Han Kang, prix Nobel de littérature 2024, ne m’a pas laissée indifférente. Ce roman m’a surprise par son atmosphère troublante et la force de ses thèmes, comme la pression sociale et l’anorexie. Mais sa symbolique complexe m’a désarçonnée. Êtes-vous prêt à plonger dans cet univers déroutant ?
Comment débute le livre ?
Le premier narrateur explique qu’il a épousé sa femme, Yŏnghye, pour sa banalité. Effectivement, selon lui, elle n’a pas de qualités remarquables, pas de défauts non plus. Mais une nuit, il la trouve immobile face au réfrigérateur ouvert. La seule réponse qu’il obtient : « J’ai fait un rêve ». Le lendemain, elle ne l’a pas réveillé, n’a pas préparé son petit-déjeuner. En effet, elle est occupée à jeter tout ce que le réfrigérateur contient de viande ou de poisson.
Qu’en ai-je pensé ?
J’ai d’abord été surprise et je le suis restée. J’ai aussi été dans l’impossibilité de comprendre cette histoire. En réalité, il a fallu que je parvienne à la fin pour en tirer une idée un peu claire.
Mais je suis toujours perplexe quant à la deuxième partie : que font les fleurs et des végétaux dans ce age glauque ? Et pour finir, la troisième partie prend une direction inattendue.
Je ne suis pas convaincue que La végétarienne ait tant que ça à voir avec le véganisme, même si une scène montre Yŏnghye face à l’incompréhension de convives devant son refus de manger. J’ai plutôt imaginé un récit sur l’anorexie en réponse à une société oppressive.
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