"Il y avait, sur la rivière, un grand nombre de barques. Nous la longeâmes jusqu'au parc de Kameyama que nous trouvâmes jonché de vieux papiers et à peu près vide de visiteurs. Au moment d'en franchir la porte, nous nous retournâmes pour jeter encore un coup d'œil sur la rivière Hozu et les feuilles nouvelles d'Arashiyama. Sur l'autre rive se précipitait une petite cascade.
« Joli coin, que l'enfer, hein? » fit Kashiwagi.
Je devinais bien, quand il parlait de la sorte, qu'il disait n'importe quoi; j'essayai pourtant de voir les choses avec ses yeux et d'y reconnaître un coin de l'enfer. J'y réussis irablement : je vis en effet miroiter l'enfer sur ce paisible paysage environné de feuilles nouvelles et qui semblait si innocent. On pouvait donc, au gré de la volonté ou du simple désir, de nuit, de jour, partout, faire surgir l'enfer. Il suffisait, semblait-il, d'une simple fantaisie, d'un simple appel: à l'instant, il apparaissait".