C'est un des meilleurs livres que j'ai pu étudier au cours de ma scolarité.Qu'est qui fait la force de ce livre?Tout d'abord le talent indéniable de l'auteur Franz Kafka qui a su faire d'une histoire banale,un roman inoubliable et sans faille.Une des forces du livre repose aussi sur le personnage central Joseph K qui a tout de l'antihéros par excellence:ordinaire,une vie tranquille,attachant.Au delà de l'analogie manifeste entre l'écrivain et son personnage,l'identification à ce personnage se veut universelle,en effet,Franz Kafka crée d'emblée une certaine proximité entre le lecteur et son personnage d'où peut-être le quasi anonymat du personnage central nommé par la seule lettre « K ».Ainsi,la frontière entre le lecteur et personnage se confond et nous voilà à vivre chaque page dans la peau du jeune protagoniste non sans crainte.Par ailleurs,la représentation des lieux joue un rôle considérable et prépondérant en donnant au récit toute son ampleur et son originalité.En effet,les lieux se présentent souvent sous forme d'allées interminables d'une hauteur magistrale,insaisissable qui entraine une minimisation du personnage provoquant alors un sentiment de malaise,d'oppression chez K tout comme chez le lecteur.Il y a aussi ce côté absurde et décalé présent tout au long du livre comme par exemple l'assemblée est un appartement dont ces locataires doivent à chaque audience déménager leurs affaires et lorsque celle ci se termine,tout doit être remis en ordre.Ou encore un escalier qui fait office de salle d'archivage et le juge qui habite juste au dessus, dans un grenier.Ce qui m'a plut également c'est la troublante ressemblance entre cette histoire et les cauchemars qui parfois nous hantent.La prépondérance des portes,les longs couloirs qui ne semblent qu'ouvrir sur la mort par exemple.Malgré cette liberté,les lieux semblent toujours prendre possession de K et le rend prisonnier de ces espaces sans ouverture ni communication avec le monde extérieur.Selon Freud,les rêves sont les représentations des désirs refoulés,on retrouve cette idée dans les rapports ambigus qu'entretient K avec les femme;ainsi qu'avec les livres de loi qui ne sont finalement que des livres érotiques.Il y a aussi une certaine fatalité qu'entretient le héros,il semble dés le début,subir les événements.A une certain moment,K est en proie au doute au sujet de son innocence,à force de ne pas être cru,il commence à penser qu'il est finalement coupable et se sent de moins en moins optimiste concernant l'issue du procès(« la fin du procès s'il y en a une »).Il est démuni face à une justice omniprésente,invincible et arbitraire.De ce fait,on peut dire que K commence un très long combat contre lui même d'où le titre de ce roman,on peut dire que c'est avant un procès contre lui même.Il tente de se persuader qu'il n'est pas responsable et ne cesse de dire « Ce n'est pas de ma faute ».Pour conclure,je dirai que Le Procès bouscule les genres et brille par sa singularité,sa finesse.