Ce nouvel opus de la saga plaira aux fans, on y retrouve tous les éléments structurants de la série, le Président Snow, les 12 districts, l'arène et ses pièges, Plutarch, les tributs (qui sont au nombre de 48 cette fois)...C'est aussi ce qui peut être la faiblesse de ce livre, qui donne quand même souvent l'impression d'être une resucée des jeux des premiers tomes, notamment sur toute la partie avant le réel début des jeux (qui représente une bonne partie du roman). J'ai donc eu parfois ce sentiment de "déjà-vu" ou "déjà-lu". J'ai aimé retrouver cet univers, mais j'aurais apprécié quelque chose de plus original, inattendu, déroutant.
Le récit est néanmoins efficace, assez resserré, et ne se perd pas dans de multiples trames narratives inutiles. Il y a, évidemment, pas mal de petites références qui parleront aux adeptes de la série mais cela ne brouille pas l'intrigue ; au contraire, cela enrichit l'univers global de la série. Haymitch, le protagoniste principal est attachant, même si j'ai eu mal à faire le lien avec le mentor plus âgé qu'on connaît déjà. Le fait d'avoir 48 tributs, ce qui est quand même beaucoup, rend aussi plus difficile l'attachement à certains d'entre eux.
J'ai apprécié les références poétiques, assez caractéristiques de l'écriture de Suzanne Collins, et le fait de retrouver en filigrane une critique politique connue mais mise en scène souvent avec ironie, malgré la dimension tragique des évènements auquel assiste et participe Haymitch.