J'ai é un très bon moment à lire ce livre. J'adore les histoires qui sont des genres de contes pour la jeunesse, c'est toujours très agréable à lire. C'est simple, efficace, ça fait sourire !
Par contre, LE truc qui m'a gêné à la lecture et qui a contribué à baisser ma note, c'est la maquette du texte intérieur. Sérieusement, c'est mauvais !
Le travail de maquette, il est bien fait quand on ne le remarque pas. Et C'EST important. Un livre, ce n'est pas qu'une histoire. Un livre, c'est un objet qu'on aime avoir, qu'on aime regarder, qu'on aime manipuler. Le contenant doit être à la hauteur du contenu, il doit lui faire honneur et le mettre en valeur. Là, ce (mauvais) travail de maquette je le remarque beaucoup, car visiblement quelqu'un a fait un simple ctrl+C ctrl+V de Word à InDesign. Et cela nuit au rythme et à la fluidité du texte, ce qui est le contraire du but recherché.
Premier exemple. Le texte et l'image qui est placée à côté ne correspondent parfois pas : en gros soit tu ne comprends pas l'image parce qu'elle correspond a un age qui est plus loin dans le texte, soit l'image te spoil complètement. Un exemple, quand le père met les deux bouteilles de lait en , il y a une double page avec un dessin de cette situation. Sauf que l'histoire écrite n'arrive à ce age que 2 pages plus loin. Du coup on est obligé de revenir en arrière dans le livre pour regarder de nouveau l'image et l’apprécier. Il n'y a pas de continuité quoi, le rythme est cassé !
Autre exemple de maquette ratée, au début page 21. Cette page se finit par la phrase "Ma sœur a fait des gammes sur son". Ensuite on a une double page avec un joli dessin. Ensuite (donc 3 pages plus tard), on a la fin de la phrase : "violon". Un mot. Hey, les gars, j'ai un scoop pour vous : on n'interromps pas une phrase pour caler une double page d'illustration en plein milieu... Surtout quand il ne reste qu'un malheureux mot comme "violon" à caser.
Si la lecture fluide et agréable est une balade dans un parc, lire une phrase maquettée comme ça, alors qu'on vient à peine de démarrer, est comme marcher dans une crotte de chien : le paysage est beau, la balade continue, mais c'est difficile d'être serein. L'odeur persistante, la sensation désagréable et molle sous le pied ? Tu ne sais pas pourquoi, mais tu as l'impression que quelque chose a un peu cassé l'ambiance. Parce que tu pensais rêvasser, et pas te prendre la tête avec des soucis pratiques.
Voilà. J'avais besoin de le dire. Par déformation professionnelle et par goût de l'exagération. Mais bref, allez lire ce livre, il est pas mal, et on voit que Boulet a kiffé dessiner des dinosaures avec des gros guns. (Ça, ça n'a pas de prix.)