Claire Favan a inventé le premier polar à "free hugs" intempestifs : à chaque fois que tu finis une des 3 parties du livre, tu as envie de la serrer fort dans tes bras. C'est puissant ! Soyez prudents…
Claire Favan, fraîchement signée dans la nouvelle collection "La Bête Noire" de Robert Laffon, revient très inspirée avec son nouveau roman. On sent qu'elle s'est déchirée pour l'écrire, montant l'aiguille du talent dans les aigües de son ampli Marshall. Et là, vous allez voir, il y a grave du larsen.
Elle nous balance un roman impétueux, sauvage, imprévisible, nous prenant par surprise dans les deux premières parties qui finissent chacune par un BANG sonore (le bruit de ton petit cœur qui explose !).
A la lecture, on sent tout le travail, la sueur et l'effort qu'elle y a mis. Plusieurs crans au-dessus de son dernier, "Miettes de Sang", le changement d'éditeur a boosté ses ambitions. Elle remet tout en jeu dans ce livre. Lire "Serre-moi fort" fait l'effet d'une roulette russe, tellement chaque page tournée est chargée d'électricité et d'appréhension.
Lors du salon du livre "Lire C'est Libre" du 30/01/16, Claire nous confiait que l'écriture de ce livre la réveillait la nuit tellement certaines scènes étaient effrayantes à écrire.
Eh bien, elle n'a pas tort ! Certains ages du livre vont dessiner des moues horrifiées sur votre visage, des esquisses de douleur vont plisser vos joues et des escarres vont apparaître sur vos doigts tellement vous allez serrer les pages.
Les personnages sont pour le coup irablement croqués, que ce soit Nick, l'ado mal aimé ou Adam Gibson, le flic d'élite veuf (encore un, je me répète souvent mais on aime les flics veufs dans le polar français !). Ses personnages vont s'acharner sur votre cœur : la première partie le fendille, la deuxième le brise et la troisième l'explose !
Ce roman est en trois parties donc. Comme vous l'avez compris les deux premières sont énormes. Claire Favan nous balade d'un bout à l'autre de ces deux actes. La troisième est plus convenue. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas réussie. Au contraire, elle est intense, gravit les cimes du plaisir en crescendo, met les nerfs à rude épreuve et ressemble à un jeu d'échecs grandeur nature. Où chacun des protagonistes va poser ses pièces, l'une après l'autre...
Tout ça va mener à un final en apothéose où l'on se rendra compte que finalement , et comme souvent, c'est le besoin et le manque d'amour qui créent des tragédies. Alors pour éviter ça, allez Claire, viens dans mes bras que je te serre fort !
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