Virginia Woolf nous offre bien plus qu’un essai : Une chambre à soi est une flânerie intellectuelle percutante sur la place des femmes dans la littérature anglaise et la société. Pourquoi lire cet article ? Pour découvrir comment les écrivaines ont dû lutter pour exister, comprendre la force du regard critique de Woolf et faire le point sur l’actualité de son message.
Le féminisme à travers un prisme particulier, les romans et la poésie
L’autrice e en revue les autrices, principalement anglaises, des siècles précédents dont les œuvres nous sont parvenues, poésies et romans, et remonte à des écrivaines contemporaines (elle critique même un roman fictif).
Lady Winchelsea a écrit des poèmes au XXVIIe siècle. Cette grande poétesse, titrée et sans enfants, avait le temps de se consacrer à la création, elle aurait dû être encouragée. En réalité, elle s’est amèrement plainte des difficultés qu’elles trouvaient sur sa route :
« Hélas ! une femme qui entreprend d’écrire
Comme une créature si présomptueuse est considérée
Que sa faute ne peut être par aucun mérite compensée
Ils nous disent que nous nous trompons de sexe et de voie »
Aphra Behn fut la première femme à vivre de sa plume, et, par la suite, d’autres femmes suivirent le même chemin. Si bien qu’à la fin du XVIIIe siècle, des femmes de la bourgeoisie se mirent à l’écriture. Certes, elles pouvaient encore être moquées, mais elles gagnaient de l’argent. Elles ouvrirent la voie à Jane Austen (Orgueil et préjugés) ou à Emily Brontë (Les hauts de Hurlevent).
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