Pas parce que c’était spectaculaire. Pas parce qu’il y avait des sabres lasers ou un caméo surprise. Mais parce que c’est une série qui prend ses spectateurs au sérieux. Parce qu’elle raconte une histoire de rébellion comme on en voit rarement dans Star Wars. Et parce qu’elle m’a touché en plein cœur.
Cette deuxième saison poursuit le chemin entamé par la première : celui d’un thriller politique sombre, tendu, humain. On y suit Cassian Andor, mais aussi Clea, Luthen, Mon Mothma, Dedra, Cyril, et tant d’autres. Des gens qui doutent, qui tombent, qui se relèvent, qui trahissent, qui sacrifient. Des personnages qui ressemblent plus à des résistants qu’à des héros.
Ce que j’ai adoré dans cette saison 2, c’est le réalisme de sa narration. Le traitement de la désinformation. L’absence totale de manichéisme. Les tensions internes dans la rébellion. Le cynisme glaçant de l’Empire, prêt à tuer ses propres hommes pour provoquer une émeute. Et cette scène de massacre, sans musique, filmée comme un documentaire… glaçante. La série ne cherche pas à te divertir gentiment. Elle cherche à t’impliquer. À te faire réfléchir. Et franchement, ça fait du bien.
Et puis il y a le dernier arc. Moins explosif que l’épisode 9, mais beaucoup plus intime. Luthen qui se fait trahir par ses propres méthodes. Clea qui doit l’étouffer pour qu’il ne parle pas. Cassian qui comprend enfin son rôle, et qui décide de transmettre le message. Et ce plan final, silencieux, déchirant. Bix. Un bébé. Leur fils. Un avenir, malgré tout.
Je pourrais encore parler de la mise en scène ultra sobre, de la performance incroyable de Stellan Skarsgård ou d’Elizabeth Dulau, du lien avec Rogue One qui est parfaitement amené… mais à un moment donné, il faut juste dire merci. Merci à Tony Gilroy. Merci à cette équipe qui a réussi à faire de Star Wars quelque chose de profond, d’adulte, d’universel.
Andor ne crie pas. Il murmure. Mais il murmure des vérités que bien d’autres œuvres n’osent même pas aborder.
Mon avis en vidéo : https://youtu.be/Hn8fLV_KTMw