Il s'agit donc du huitième recueil des notes de Boulet. Son titre intrigue : Les 24 heures. Il réunit tout simplement les histoires créées dans le cadre des 24 heures de la bande dessinée, notamment pendant plusieurs éditions du festival de la BD d'Angoulême.
Un principe simple :
il faut réaliser 24 planches en 24h avec une contrainte précise : cela peut notamment être le thème, ou encore un élément à insérer à un moment ou à un autre. Entre chaque histoire, Boulet explique les tenants et aboutissants de ce genre de défi. Il raconte comment les dessinateurs de BD ont à portée de main de nombreux outils pour créer :
- un savoir faire
- un ensemble de techniques narratives
- des connaissances de mise en page
La contrainte étant de savoir s'en servir à bon escient et surtout d'avoir la bonne idée de scénario. A partir de là, la réalisation de l'histoire suit son cours plus ou moins facilement.
7 histoires de 24 planches donc :
Certaines sont plus mémorables que d'autres, chacun ses goûts, cependant on est impressionné par le travail de Boulet.
Un dimanche en famille est peut-être la plus dérangeante. La contrainte imposée était : un repas de famille en page 12. Il construit une histoire à la structure symétrique autour de cette scène, une sorte de miroir déformant. L'idée est simple mais géniale, le résultat impressionne, laissant une sacrée sensation de malaise.
Le ténébreux est juste à mourir de rire, jouant à fond sur les clichés, poussant le délire jusqu'au bout.
Paola 4 est un incroyable sac de noeuds assez drôle sur le thème "je transferts ma personnalité actuelle dans mon corps à un âge plus jeune"
Seules les deux dernières histoires sont assez joyeuses ou légères.
Au final on a de l'étrange, de l'humour, du glauque, bref, une sacrée démonstration des talents de Boulet. Par ici, on trouvera une interview assez longue, réalisée peu après la sortie de ce tome 8.