Parfois, ça arrive : tu regardes la bande-annonce, tu lis le synopsis, la musique te happe… et tu sais que ce film va rester gravé en toi. C’est ce qui m’est arrivé avec Event Horizon, une de ces expériences qui te marquent. De l’horreur, de la science-fiction, une atmosphère oppressante, et une bande-son qui me file encore la chair de poule. Je l’ai vue durant l’été 98, et depuis, elle figure dans mon top 5 de tous les temps.
Le point de départ est déjà très fort : un vaisseau qui réapparaît après des années, dans un coin reculé de l’espace… et qui n’est pas revenu seul. Ce qui semblait être une mission de sauvetage se transforme vite en cauchemar spatial, où la logique s’effondre et où l’horreur s’infiltre lentement. Pas besoin de monstres gluants ni de sursauts faciles : ici, la peur est plus psychologique, plus étouffante, plus sombre.
Oui, la fin est peut-être un peu trop tape-à-l’œil, et certaines décisions narratives ont un peu vieilli. Mais je m’en fiche. Peu de films réussissent à mélanger aussi bien science-fiction et terreur pure, à faire ce plongeon vers l’enfer mental avec une esthétique techno-gothique inoubliable. Les images restent en tête, les cris aussi, et le malaise… encore davantage.
Ce que Event Horizon réussit —malgré ses détracteurs— c’est à créer un univers à part entière, où ce qu’on ressent importe plus que ce qui est crédible. Et pour moi, ça vaut plus que mille effets spéciaux. Une véritable pépite maudite.