Dernier film de David Cronenberg, réalisateur singulier, qui aborde le thème du deuil. Un sujet qui lui tient à cœur suite au décès de son épouse. Dans Les Linceuls c'est Vincent Cassel qui joue le veuf inconsolable, Diane Kruger a un double rôle celui de la défunte et de la sœur jumelle de celle-ci. Il a créé un moyen permettant de rester en avec ses proches décédés, un linceul connecté à leur corps qui permet de voir leur décomposition. Personnellement j'avais imaginé autre chose, je croyais que ce linceul permettait de garder un spirituellement avec l'esprit du défunt (avec une sorte d'intelligence artificielle qui aurait la capacité de restituer l'esprit du défunt) et à mon humble avis cela aurait été une idée plus intéressante.
Sinon pour revenir au film, il commence bien et on retrouve dès la première scène, accompagnée de la musique d'Howard Shore, le style particulier du réalisateur canadien. C'est dommage que par la suite l'intrigue s'éparpille avec une partie enquête (suite à la profanation des tombes) assez faible, ça manque de mystère et d'émotion. On est loin de l'atmosphère inquiétante d'un Chromosome 3. Le final se termine de telle manière que l'on reste sur sa faim. Néanmoins l'ensemble se suit sans ennui, les acteurs jouent bien même si l'on garde une certaine distance avec le personnage de Karsh et de sa belle-sœur.
C'est tout de même un film prenant, toutefois on a l'impression qu'il aurait pu être beaucoup plus captivant et étrange.