A la lecture de son pitch, ce film laisse d'autant augurer un vent de fraîcheur sur le genre qu'il ne s'agit ni d'une suite, ni d'un remake, ni d'une préquelle, ni d'un reboot, ni d'une adaptation de série, BD ou jeu vidéo.
Hélas, plus le métrage voit son personnage principal sombrer dans la folie, moins le scénario se tient sur la durée, sans parler de l'utilisation des clichés usuels (un é traumatique qui permet de questionner la véracité objective de ce que vit l'héroïne).
C'est regrettable car l'idée de départ - qui rappelle beaucoup "Ring" ou "It follows" - aurait pu déboucher sur un résultat autrement plus efficace ; le travail sur le son et la musique contribue à l’installation d’une atmosphère oppressante.
Genre métaphorique par essence, le "fantastique" permet des lectures à divers niveaux : personnage de psychiatre elle-même psychiatrisée, inversion de la signification du sourire, ici annonciateur de mort (métaphores de l'inversion de certaines valeurs universelles à force de torsion du réel, pratique de notre environnement politique et médiatique de ces 4-5 dernières années ?), peur paranoïaque d'une malédiction contagieuse (métaphore de la pandémie virale ?).
Certaines séquences sont réussies : la fête d'anniversaire du neveu, ainsi que la séquence de la soeur à la fenêtre du véhicule. Mais cela ne suffit pas à sauver le film qui pêche par une sur-utilisation lassante des jump-scares, et une longueur excessive.