On n’y comprend rien. Tout comme le personnage principal, Tony, qu’une ex-petite amie traite d’imbécile en lui répétant sans cesse qu’il « n’a jamais rien compris, ne comprend rien et ne comprendra jamais rien ». Sûr, si personne ne dit rien ni n’explique certaines choses, on ne peut pas les deviner. Il n’y a aucune « terrible vérité » révélée, contrairement aux propos de 4e de couv’. A la fin, on ne sait toujours pas pourquoi Adrian s’est suicidé 40 ans plus tôt, même s’il couchait avec la daronne de sa petite amie, ce n’est pas une raison. Ce qui frappe par son côté malsain, ce sont les relations h/f chez les jeunes (et les autres, mais dans ce roman, ce sont des jeunes) des années ’60. Ça ne fait pas envie. Un monde confiné, ténébreux, des blagues vulgaires. De plus, chaque pays a ses snobismes, en l’élite parisienne, en Angleterre Oxbridge et ses crâneurs. Bref, je pense que ma répugnance est due à cette époque plutôt qu’à l’auteur et j’essayerai un autre roman de lui. Décidément, que ce soit les films si ennuyeux de Godard ou ce roman, on n’a rien à envier aux sixties, c’est juste une époque horrible et une misogynie pénible. La seule chose à sauver aurait été la fac de Vincennes, qui faisait sauter les barrières de classe en inscrivant des étudiants sans le bac, mais comme par hasard elle a été détruite au propre et au figuré.