Humeur de chien

J'ai retrouvé avec L'Assassin Royal-tome 1 cette frénésie de lecture qui me pousse, même l'esprit encombré, à dévorer quelques pages dans le bus pour aller au boulot, ou bien au fond de mon lit malgré les paupières qui virent au plomb.

Dès les premières pages, l'histoire de ce jeune bâtard m'a totalement happée. Ceci grâce à une narration fluide et ionnante mais également à une traduction brillante qui offre un confort et un plaisir de lecture exceptionnels. Même s'il ne s'agit que d'une mise en place, je n'ai rien trouvé de rébarbatif dans ce premier volet, malgré ses 500 pages. L'intrigue se pose avec habileté et les personnages se développent sous nos yeux tout en gardant une part de mystère et de surprise.
L'atmosphère et les décors dessinent un univers, certes familiers car ce type de lecture est tout à fait « à la mode » (fantasy, magie, moyen-âge...), mais également visuellement accessible, fourmillant de détails, presque sensoriels. Je n'avais en effet pas ressenti un tel plaisir de lecture depuis «Le Parfum» dans le traitement des sens, notamment l'odorat ou le toucher.
Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié les ages en italique en début de chaque chapitre, ouvrant un aparté sur un lieu, un personnage ou une coutume. Cela permet une appropriation encore plus grande de l'histoire.

Le seul petit bémol que j'émettrais, qui bien qu'important n'est pas non plus d'une gravité inissible, est le manque de détails concernant la formation du jeune Fitz pour devenir un assassin royal. C'est assez bizarre car c'est le centre du livre, mais j'ai été un peu déçue de ne pas lire plus de précisions, d'exemples, de leçons de son apprentissage. Le age sur sa formation à l'Art, par exemple, est beaucoup plus appuyé.
Après, cela ne m'a pas du tout gâché ma lecture, et je suis certaine que les tomes suivants sauront me rassasier à ce sujet.

Une lecture que je recommande donc, touchante, agréable et foisonnante.