Dopesick n’est pas une série facile à regarder, mais elle est très facile à recommander. Dure, brute, essentielle, elle plonge tête la première dans l’une des crises sanitaires les plus dévastatrices de ces dernières décennies : l’épidémie d’opioïdes aux États-Unis. Elle ne fait aucune concession, entrelaçant les récits de médecins, d’agents du FBI, de victimes et de procureurs — tous confrontés à un ennemi commun dont le nom est tristement réel : Purdue Pharma. Et le plus glaçant, c’est que tout ce qu’on y voit s’est réellement é.
Michael Keaton est exceptionnel, mais il n’est pas le seul à briller. Il y a des moments de drame intense et d’émotion brute, toujours portés par le même message : cette histoire raconte comment un système a permis à un laboratoire pharmaceutique d’acheter de l’influence, de mentir sans scrupule et de provoquer des milliers de morts tout en engrangeant des milliards. Et même si la justice met du temps à arriver, elle finit au moins par le faire.
Narrativement, la série peut parfois perdre un peu de rythme, et les allers-retours constants dans la chronologie peuvent déstabiliser au début. Mais une fois que tout s’emboîte, le résultat est captivant. Et quand toutes les pièces du puzzle se réunissent, l’impact est énorme. Dopesick fait partie de ces séries qui remuent, qui font réfléchir — mais qui tiennent aussi en haleine. Exactement ce que doit faire une grande histoire vraie.