Toutes les séries issues de l’univers Batman n’ont pas besoin du Chevalier Noir pour briller — The Penguin en est la preuve éclatante. Ce spin-off repose entièrement sur l’interprétation démente, méconnaissable et magistrale de Colin Farrell, qui donne vie à Oz avec un mélange de pathos, de brutalité et d’ambition dévorante. Cristin Milioti n’est pas en reste : elle insuffle une intensité électrique à chaque scène partagée avec Farrell. Ensemble, ils font monter la tension à chaque épisode.
La série a la durée idéale : huit épisodes, sans longueur ni baisse de rythme. Contrairement à d’autres productions qui s’étirent jusqu’à se diluer, The Penguin va droit au but, en conservant un ton sombre et violent qui s’inscrit parfaitement dans le Gotham de Matt Reeves. L’atmosphère est superbe — poisseuse, délabrée, exactement comme elle doit l’être — et le ton oscille entre drame mafieux classique et tragédie personnelle presque théâtrale.
Certes, certains personnages secondaires sont à peine esquissés, et tous les épisodes ne frappent pas aussi fort, mais dans l’ensemble, la série regorge de moments puissants. Pas besoin de Batman pour ressentir le pouvoir, la peur et la lutte permanente pour le contrôle qui imprègne chaque recoin de Gotham.
Si vous cherchiez une histoire de Gotham racontée depuis les égouts, vous voilà servi : un récit plein de caractère, de sang et d’ambition. Une série qui n’a ni capes ni oreilles pointues, mais qui laisse une vraie empreinte.