Milli Vanilli (2025) : Un film entre gloire et scandale – Analyse critique

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Milli Vanilli. Un nom qui évoque immédiatement la gloire éclatante, suivie d'une chute vertigineuse. Simon Verhoeven plonge dans l’histoire de Fab et Rob, deux chanteurs à qui la célébrité est tombée du ciel… mais, spoiler alert, ils n’ont jamais chanté une seule note de leurs tubes. Oui, vous avez bien entendu. Le film suit ces deux garçons qui n’ont pas juste volé la vedette, ils ont volé la voix d’autres artistes. Au début, c’est la folie, la gloire. Mais tout ça est fragile. Trop fragile.

Les gars sont jeunes, beaux, avec des tenues à faire pâlir un arc-en-ciel. Le genre d’icônes qu’on croise sur des affiches dans les années 80. Ils brillent, la scène est leur maison. Tout roule, mais dans les coulisses… la vérité s’épaissit. Quand le public découvre le pot aux roses, l’effondrement est total. Une réputation construite sur du vent. Et là, c’est l’enfer. Les fans sont en rage, les médias les dévorent, et le show-business, bien qu’adorant les faux-semblants, n’a pas l’air d’apprécier cette trahison.

Le duo de comédiens, Tijan Njie et Elan Ben Ali, incarne parfaitement cette illusion de perfection. Et ça fonctionne. Ben Ali, en particulier, est captivant. On ressent la tension, la pression qui écrase ses personnages. Mais malgré leur jeu solide, quelque chose cloche. Leur histoire aurait pu être plus percutante, plus profonde. Ce n’est pas qu’ils soient mauvais, mais il manque ce petit quelque chose, cette alchimie qui transforme un film en émotion pure.

Visuellement, Verhoeven choisit de ne pas plonger dans l’extravagance des années 80. Il choisit plutôt une approche un peu distante, presque froide, qui donne au film une allure de fausse brillance. Il nous montre ce que c’est que d’être en haut, mais sans jamais nous faire ressentir l’ascension. C’est tout dans l’apparence, et le film le sait. Mais, franchement, ça manque de la petite étincelle qui pourrait rendre l’histoire vraiment bouleversante.

Côté musique, les chansons qu’ils “chantent” sont devenues des hymnes. Mais au fond, est-ce que ça a du sens quand on découvre que ce ne sont que des spectres ? Parce que c’est là, la vraie question. Leur succès ? Ça ne repose sur rien. Et ça, c’est peut-être la plus grande ironie du film.

Le film se termine, et là, tu te demandes : qu’est-ce que tu viens de voir ? La chute de Milli Vanilli n’est pas un grand moment de cinéma, c’est juste une trahison qui laisse un goût amer. Pas assez profond pour marquer durablement, mais assez pour nous rappeler que, dans ce monde-là, tout peut se briser en un instant. La vérité se cache dans l'ombre. Et, parfois, l’illusion est plus belle que la réalité.

Note : 4 sur 10 – À voir, mais sans illusions.